Perché à 2067 mètres d’altitude, le Col de la Croix de Fer s’impose comme un monument incontournable du cyclisme alpin. Niché entre les vallées de la Maurienne en Savoie et de la Romanche en Isère, ce géant des Alpes françaises offre un défi exceptionnel aux amateurs de vélo. Son nom provient d’une croix métallique érigée à son sommet en 1895, remplaçant l’ancienne appellation “Col d’Olle”. Après avoir été vandalisée en 2016, cette croix emblématique a été reconstruite par la commune de Saint-Sorlin d’Arves. Traversant les massifs des Grandes Rousses, des Arves et de Belledonne, ce col mythique a été immortalisé par le Tour de France qui l’a emprunté plus de 20 fois depuis 1947. Pour nous qui parcourons régulièrement les routes alpines, ce col représente une destination parfaite pour un séjour de 4 jours en France, combinant défi sportif et immersion dans des paysages grandioses.
Les deux versants mythiques du Col de la Croix de Fer
L’ascension par le versant nord depuis Saint-Jean-de-Maurienne
L’attaque du col par le versant nord vous engage sur un parcours de 29 kilomètres depuis St-Jean-de-Maurienne, à 568 mètres d’altitude. Cette ascension classée hors catégorie cumule 1615 mètres de dénivelé avec une pente moyenne de 6,5%. Le départ s’effectue au rond-point Opinel, où vous affrontez immédiatement des rampes exigeantes entre 6,5% et 9% sur les quatre premiers kilomètres jusqu’au carrefour de La Toussuire. Suit alors une descente bienvenue de 2,5 km jusqu’au Pont de Merderel, avant d’attaquer l’un des passages les plus redoutés : 5,3 kilomètres à près de 9% de moyenne.
Ce versant se caractérise par son profil irrégulier qui alterne montées sévères et sections de récupération. Vous traverserez trois tunnels bien éclairés (96m, 178m et 503m) avant de profiter d’une nouvelle descente de 1,5 km jusqu’à Belleville. La route s’adoucit ensuite avec 7,4 km à 4-5% jusqu’à Saint-Sorlin-d’Arves, charmant village savoyard qui mérite une courte pause pour admirer son église Saint-Saturnin construite en 1603. Les derniers 6-7 kilomètres s’avèrent particulièrement difficiles avec des pentes de 8-9% et des lacets spectaculaires offrant des panoramas imprenables sur les Aiguilles d’Arves.
source: climbfinder
La conquête par le versant sud depuis Allemond
L’approche par le versant sud démarre d’Allemond (730m) pour une ascension de 29 km et 1507 mètres de dénivelé. Depuis le pied du barrage du Verney, les premiers 650 mètres vous accueillent avec une pente de 6%, avant 2,5 km plus tranquilles longeant le lac. Cette montée classée hors catégorie présente un profil tout aussi irrégulier que son homologue nord. Après avoir contourné l’usine hydroélectrique de l’Eau d’Olle et profité d’une légère descente jusqu’au Pont Ratier, vous affronterez 3,2 km entre 6,5% et 7,5% jusqu’à Articol.
L’ascension se poursuit avec un tronçon redoutable de 2,6 km à 9,5% en ligne droite, avant d’offrir un court répit suivi d’une descente de 1,8 km. Le défilé du Maupas impose ensuite 2,3 km à 8,5-9%, puis 2,5 km à 6,5% vous conduisent jusqu’au barrage de Grand’Maison, ouvrage impressionnant qui mérite le détour. Les 2,3 kilomètres suivants offrent un moment de récupération le long du lac avec des pentes modérées entre 2,5% et 5%. Après une dernière descente jusqu’au pont marquant la frontière entre l’Isère et la Savoie, les 2,3 derniers kilomètres à 7-8% traversent de magnifiques alpages. Une option intéressante consiste à faire un aller-retour vers le Col du Glandon (1922m) avant de parcourir les 2,6 derniers kilomètres à 6% jusqu’au sommet.
Les caractéristiques des deux versants du col de la Croix de Fer
Le col de la Croix de Fer offre deux versants d’ascension aux profils similaires mais aux paysages très différents. Quelle que soit l’option choisie, préparez-vous à une montée exigeante de près de 30 kilomètres.
Le versant nord démarre de Saint-Jean-de-Maurienne (568m) en Savoie. Cette ascension totalise 29 kilomètres pour un dénivelé positif de 1615 mètres, soit une pente moyenne de 6,5%. Les premiers kilomètres jusqu’au carrefour de la Toussuire présentent déjà des rampes à 9%, annonçant la couleur. Après une descente bienvenue au pont de Merderel, vous affronterez un segment particulièrement difficile de 5 kilomètres à près de 9% de moyenne. Le passage par Saint-Jean-d’Arves puis Saint-Sorlin-d’Arves offre un répit avec des pentes plus douces, avant le final exigeant de 6 kilomètres à 8-9%.
Le versant sud commence à Allemond (730m) en Isère, avec également 29 kilomètres de distance mais un dénivelé légèrement inférieur de 1507 mètres. Ce versant se caractérise par une alternance de sections difficiles et de courtes descentes propices à la récupération. Après un départ tranquille le long du lac du Verney, l’ascension devient sérieuse avec des passages atteignant 11% avant le barrage de Grand-Maison. Les derniers kilomètres traversent de magnifiques alpages savoyards avec des pentes entre 6 et 8%.
| Caractéristiques | Versant Nord | Versant Sud |
|---|---|---|
| Départ | Saint-Jean-de-Maurienne (568m) | Allemond (730m) |
| Distance | 29 km | 29 km |
| Dénivelé | 1615 m | 1507 m |
| Pente moyenne | 6,5% | 6,5% |
| Pente maximale | 10,5% | 11% |
Conseils pratiques pour préparer et réussir votre ascension
Planification et préparation
Pour aborder ce col dans les meilleures conditions, prévoyez votre ascension pendant la période d’ouverture habituelle entre début mai et fin octobre. Considérez ce col comme destination idéale pour les ponts de mai, lorsque la route vient d’être déneigée et que la fréquentation reste modérée. Consultez impérativement la météo avant votre départ, car les conditions peuvent varier considérablement entre la vallée et le sommet, avec des écarts de température atteignant 10-15°C.
- Emportez au minimum deux bidons d’eau, les points de ravitaillement étant rares sur le parcours
- Optez pour un développement adapté à la montagne (plateau compact 34-50 avec cassette 11-32 minimum)
- Protégez-vous du soleil avec crème solaire et lunettes, certaines portions offrent peu d’ombre
- Prévoyez des vêtements chauds pour la descente, même en plein été
Concernant l’équipement, privilégiez un vélo léger avec des pneus en bon état pour les descentes techniques. Si vous utilisez un vélo électrique, sachez que des bornes de recharge sont disponibles à Bourg d’Oisans. Restez particulièrement vigilant dans les descentes, surtout par temps humide où certains virages peuvent s’avérer traîtres.
Points d’intérêt et attractions
Au sommet du col, plusieurs attractions récompensent vos efforts. Hormis la célèbre croix en fer qui donne son nom au col, vous découvrirez deux tables d’orientation permettant d’identifier les sommets environnants. Les vues panoramiques sur les Aiguilles d’Arves comptent parmi les plus impressionnantes des Alpes françaises. Après l’effort, profitez du restaurant/auberge pour vous restaurer avant d’entamer la descente.
- Versant Isère : barrage de Grand’Maison, lac du Verney, centrale hydroélectrique
- Versant Savoie : église Saint-Saturnin à Saint-Sorlin d’Arves, village typique savoyard
- Au-dessus du col : possibilité de randonnées pédestres comme le Circuit des Trois Lacs
- Col du Glandon voisin : fontaine pour remplir vos bidons, l’unique point d’eau du parcours
Si vous cherchez une destination romantique pour un week-end en amoureux, cette région offre un cadre exceptionnel combinant effort sportif et paysages grandioses. À proximité, l’Alpe-d’Huez et ses 21 virages légendaires constituent une alternative ou un complément à découvrir lors de votre séjour dans l’Oisans.
Qu’importe le versant choisi pour conquérir ce géant des Alpes, l’ascension du Col de la Croix de Fer vous laissera un souvenir impérissable, mélange d’effort intense et de communion avec des paysages à couper le souffle, typiques du tourisme cycliste en haute montagne.
Le col de la Croix de Fer tire son nom d’une croix métallique érigée à son sommet. Ce point culminant à 2064 mètres offre des panoramas exceptionnels sur les Aiguilles d’Arves et l’ensemble du massif des Grandes Rousses. Pour profiter pleinement de l’expérience, prévoyez une pause au sommet pour admirer ce spectacle grandiose qui récompense tous vos efforts.
Une particularité intéressante du versant nord est la présence de trois tunnels entre le onzième et le douzième kilomètre. Le plus long mesure 503 mètres, pensez donc à vous équiper d’un éclairage si vous prévoyez d’emprunter ce versant. Pour les amateurs de variantes, le col du Mollard (1630m) offre une alternative séduisante entre Saint-Jean-de-Maurienne et Saint-Sorlin-d’Arves.
Sur le versant sud, la proximité du col du Glandon (1922m) constitue une opportunité à ne pas manquer. Un court aller-retour d’environ 2 kilomètres vous permettra d’ajouter ce col à votre palmarès lors de la même sortie. L’impressionnant barrage de Grand-Maison et son lac artificiel représentent un autre point d’intérêt marquant de ce versant, offrant un contraste saisissant avec les alpages environnants.
Pour les couples cherchant à combiner effort sportif et moments romantiques, l’ascension du col de la Croix de Fer peut s’intégrer à un week-end amoureux dans les Alpes, avec une nuit à Saint-Sorlin-d’Arves pour récupérer de l’effort.
Temps de montée et options d’itinéraire
Le temps nécessaire pour gravir le col varie considérablement selon votre niveau. Voici une estimation pour les deux versants :
- Pour un cycliste roulant à 7 km/h : environ 4h10
- Pour un cycliste roulant à 11 km/h : environ 2h40
- Pour un cycliste roulant à 15 km/h : moins de 2h
- Pour un cycliste roulant à 19 km/h : environ 1h30
Le col de la Croix de Fer s’intègre parfaitement dans un itinéraire cycliste plus large incluant d’autres cols mythiques comme l’Alpe d’Huez ou le col du Galibier.
Le col fait partie de la Route des Grandes Alpes, un itinéraire touristique reliant le lac Léman à la Méditerranée à travers les plus beaux cols alpins. Cette route constitue un défi majeur pour les cyclistes cherchant à se mesurer aux mythiques ascensions qui ont forgé la légende du Tour de France.
Que vous choisissiez le versant nord ou sud, l’ascension du col de la Croix de Fer représente une expérience cycliste inoubliable. Les paysages grandioses, l’effort prolongé et la satisfaction d’atteindre ce sommet légendaire resteront gravés dans votre mémoire de cycliste, justifiant amplement sa réputation de col mythique des Alpes françaises.
